L’ABANDON
Le Christ fut cloué sur le bois,
Caupolicán, dans son délire, a vu la Croix.
Père, pourquoi les as-Tu abandonnés ?
Les clercs forniquent entre eux,
Silence, lieu de prière,
Le troupeau dort
Pendant que la brebis noire porte l’habit monacal
Et le berger ne l’entend pas bêler.
Les as-Tu abandonnés ?
L’acolyte chante :
« Le sommeil du corps engendre des monstres »,
Et d’une voix tremblante prie son ange gardien
De le laisser tranquille.
Pendant sa veille, il compte une à une les bêtes égarées
Qui paissent face à l’Agneau immolé,
Cette nuit et tant d’autres nuits tranquilles
Sous l’image de saint Jean de la Croix.
LES PIGEONS
Un fléau venu d’ailleurs envahit la ville
Nichant dans les clochers
Au nom de la paix.
Ils sont nourris par nos mains
Et défèquent partout de la blancheur.
Des taches claires, noires ou grises
Ornent leur plumage.
Vivant dans les greniers,
Ils roucoulent, ces rats du ciel,
Picorant, une à une,
Les miettes de leur bec.
(Poèmes traduits en français par Athanase Vantchev de Thracy)
Le Christ fut cloué sur le bois,
Caupolicán, dans son délire, a vu la Croix.
Père, pourquoi les as-Tu abandonnés ?
Les clercs forniquent entre eux,
Silence, lieu de prière,
Le troupeau dort
Pendant que la brebis noire porte l’habit monacal
Et le berger ne l’entend pas bêler.
Les as-Tu abandonnés ?
L’acolyte chante :
« Le sommeil du corps engendre des monstres »,
Et d’une voix tremblante prie son ange gardien
De le laisser tranquille.
Pendant sa veille, il compte une à une les bêtes égarées
Qui paissent face à l’Agneau immolé,
Cette nuit et tant d’autres nuits tranquilles
Sous l’image de saint Jean de la Croix.
LES PIGEONS
Un fléau venu d’ailleurs envahit la ville
Nichant dans les clochers
Au nom de la paix.
Ils sont nourris par nos mains
Et défèquent partout de la blancheur.
Des taches claires, noires ou grises
Ornent leur plumage.
Vivant dans les greniers,
Ils roucoulent, ces rats du ciel,
Picorant, une à une,
Les miettes de leur bec.
(Poèmes traduits en français par Athanase Vantchev de Thracy)